jeudi 12 juillet 2012

Anches et nouvelles acquisitions

Trois nouveaux instruments à anches simples sont venus enrichir mon musée, et occuper mon emploi du temps déjà bien chargé! Je passe beaucoup de temps sur chacun d'eux, au grand dam de mes compagnons à quatre pattes (ou presque) qui cherchent à migrer vers des cieux plus calmes dès que je sors le hulusi!
Je t'ai présenté mes nouvelles adresses ci-dessous, d'où proviennent ces nouveaux instruments :




Le "Xaphoon" est un chalumeau en bambou (une clarinette, donc). Il a été inventé par Brian Wittman, musicien originaire de Californie et installé à Maui à Hawaï où il a installé son atelier. Initialement fabriqué en bambou à partir d'un chaume de 4m de haut, dont seule une partie prélevé à 50cm du sol a la longueur et le diamètre qui conviennent. La canne de bambou doit sécher pendant quatre mois. Brian Wittman a développé un instrument en matière synthétique pour contourner la dépendance au matériaux de dimensions précises, et en assurer la stabilité (résistance à l'âge et l'humidité). Il est d'un jeu facile malgré un doigté tout à fait particulier. Celui-ci maîtrisé, il permet de jouer sur deux octaves.

C15 - Xaphoon - Hawaï (Maui) - Bambou, métal, anche de sax ténor - 300mm





Le Hulusi est un orgue à bouche chinois cousin du pungi indien. Originaire de la province du Yunnan (minorité Dai), il est connu dans toute la chine. L'instrument traditionnel est composé d'une calebasse d'où sortent trois tuyaux de bambous munis d'une anche libre. Le tuyau mélodique muni de 6+1 trous de jeu se trouve entre deux bourdons; l'instrument que je possède est quant à lui fait en bois de rose.


O7 - Hulusi - Chine - Bois, métal - 450mm







La "Saxonett" est un instrument hybride : il s'agit d'un chalumeau au doigté de flûte à bec muni d'un bec de clarinette. Il permet de jouer sur une octave et un ton, tout en permettant de monter dans les aigus en quintoyant, c'est à dire en modulant à l'aigu en modifiant la prise en bouche du bec et la pression sur l'anche. La vocation avouée de cet instrument est l'apprentissage en école. D'après le vendeur, il serait également utilisé en Bretagne pour accompagner les danses. Il est d'ailleurs vendu sous le terme "treujenn gaol" (branche d’artichaut) nom breton de la clarinette diatonique.

C16 - Saxonett - France (Jupiter) - Bois, métal et plastique, anche de clarinette - 315mm











Comme d'habitude, n'hésite pas à balader ta souris sur les termes en couleur : ils cachent des surprises.

A bientôt pour de nouvelles aventures.


Nouvelles adresses

Ce mois de juillet débute seulement et est déjà riche de nouvelles acquisitions! Voici donc quelques nouvelles adresses.

En Belgique
"Merlyn" à Erpe-Meer. La démarche des propriétaires de cette boutique est le bien-être, les techniques de relaxation et de "médecines" chamaniques, axés sur les sons et la musique. Leur accueil est chaleureux, amical et plein de bienveillance! J'y ai trouvé une belle caverne d'Ali-Baba, riche en instruments ethniques : des vents, des cordes et autant de percutions. J'y ai fait l'acquisition du Xaphoon et de l'Hulusi.
Sûr que j'y retournerai!























Qu'est-ce que je disais? Un vraie caverne d'Ali-Baba!
(Merci à Marie-Claire et son compagnon qui m'ont fait connaitre cette boutique)

En France :
L'atelier de Bernard LOFFET, à Caudan, en Bretagne (à côté de Lorient). Il s'agit d'une adresse découverte sur eBay au fil d'une recherche de clarinettes. J'ai profité d'un petit séjour en Bretagne pour l'anniversaire d'un ami, ce weekend, pour y faire un passage et acquérir cette "saxonett" présentée plus haut. J'ai été reçu avec sympathie et générosité par ce facteur d'accordéons diatoniques, restaurateur d'instruments de musique. Sa boutique aussi a été difficile à quitter... Un bien bel endroit! Son éloignement géographique me sauve : je serai moins tenté d'y faire des dépenses.
(Merci, Bernard, de m'avoir attendu samedi midi)




A bientôt cher lecteur.

lundi 9 juillet 2012

La véritable histoire de la peau des...

En prélude à un article à venir sur les appeaux, voici une petite histoire de la grande Histoire qui remet en cause une expression déformée :
"Vers 1573, le duc de La Mirandière, passionné de chasse mais dépité par le peu de gibier ramené, convoqua tous les colporteurs, boutiquiers, artisans et nobliaux de son vaste domaine et leur demanda de trouver une arme ou un outil capable d'aider à la traque du gibier. Quelques mois plus tard, un hobereau du nom de Marcel Écouille demanda audience au château pour y faire la démonstration d'une invention capable d'attirer toutes sortes d'animaux. Devant le duc et sa cour, il demanda le silence et sortit de son pourpoint un sifflet de forme curieuse. Le portant à la bouche, il imita des cris d'animaux qui, tour à tour, vinrent s'ébattre devant les douves du château : oiseaux, lièvres, cerfs, sangliers et gibiers divers. Le Duc, subjugué par la science du Hobereau, dit à Marcel Écouille qu'il était prêt à lui payer le prix demandé pour son appeau et pour qu'il lui enseigne ses connaissances. Marcel Écouille répondit qu'il en coûterait au Duc la moitié de sa fortune. Cette requête fit naître la réprobation dans l'assemblée mais le Duc accepta la transaction. Ainsi, dans la France entière, le bruit se répandit qu'un hobereau avait vendu un sifflet pour une somme astronomique au duc de La Mirandière qui en avait payé le prix sans hésiter. Ainsi naquit une nouvelle expression : "Ça coûte l'appeau d'Écouille" pour qualifier une marchandise hors de prix."
Voilà! Sûr que tu ne douteras pas de la véracité de cette histoire et que tu apprécieras à ça juste valeur cette petite mise au point, je te dis à bientôt.